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02/05/2009

Sin Sin Ming

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La grande Voie n'est pas difficile,
il suffit d'éviter de choisir.
Si vous êtes libre de la haine et de l'amour,
elle apparaît en toute clarté.

S'en éloigne-t-on de l'épaisseur d'un cheveu,
un gouffre sépare alors le ciel et la terre.
Si vous voulez la trouver,
Ne tentez pas de suivre ni de résister.

La lutte entre le pour et le contre,
voilà la maladie du cœur !
Ne discernant pas le sens profond des choses,
vous vous épuisez en vain à pacifier votre esprit.

Perfection du vaste espace,
il ne manque rien à la Voie, il n'y a rien de superflu.
En recherchant ou en repoussant les choses,
nous ne sommes pas en résonance avec la Voie.

Ne pourchassez pas le monde soumis à la causalité,
ne vous perdez pas non plus dans un vide de phénomènes !
Si l'esprit demeure dans la paix de l'Unique,
cette dualité disparaît d'elle-même.

En cessant d'agir pour trouver la tranquillité,
celle-ci ne sera qu'un surcroît d'agitation.
Recherchant le mouvement ou le repos,
comment pourrions-nous connaître l'Unique ?

Quand on ne comprend pas la non-dualité de la Voie,
le mouvement et le repos sont faux.
Si vous repoussez le phénomène, il vous engloutit ;
si vous poursuivez le vide, vous lui tournez le dos.

À force de paroles et de spéculations,
nous nous éloignons de la Voie.
Coupant court aux discours et aux réflexions,
il n'est point de lieu où nous ne puissions pénétrer.

Revenir à la racine, c'est retrouver le sens ;
courir après les apparences, c'est s'éloigner de la Source.
Dans l'instant, en retournant notre regard,
nous dépasserons le vide des choses du monde.

Si le monde paraît changer,
c'est à cause de nos vues fausses.
Inutile de rechercher la vérité,
abandonnez seulement les vues fausses.

Ne vous attachez pas aux vues duelles,
veillez à ne pas les suivre.
À la moindre trace de bien ou de mal,
l'esprit s'embrouille dans les complexités.

La dualité n'existe que par rapport à l'Unité ;
ne vous attachez pas à l'Unité.
Pour un esprit qui ne fabrique pas,
les dix mille choses sont inoffensives.

Si une chose ne nous trouble pas, elle est comme inexistante ;
si rien ne se produit, il n'y a pas d'esprit.
Le sujet disparaît à la suite de l'objet ;
l'objet s'évanouit avec le sujet.

L'objet est objet par rapport au sujet ;
le sujet est sujet par rapport à l'objet.
Si vous désirez savoir ce que sont ces deux entités,
sachez qu'à l'origine elles sont vides de substance.

Dans ce vide unique, les deux se confondent
et chacune contient les dix mille choses.
N'essayez pas de distinguer le subtil du grossier ;
comment prendre parti pour ceci contre cela ?

L'essence de la grande Voie est vaste ;
il n'y a rien de facile, rien de difficile.
Les vues restreintes sont hésitantes et méfiantes ;
plus on pense aller vite, plus on va lentement.

Si nous nous attachons à la grande Voie, nous perdons la justesse ;
dans l'intention, nous nous engageons sur un chemin sans issue.
Laissez-la aller et toutes choses suivront leur propre nature ;
l'essence ne se meut pas ni ne demeure en place.

Écoutez la nature des choses et vous serez en accord avec la Voie,
libre et délivré de tout tourment.
Lorsque nos pensées sont fixées, nous tournons le dos à la vérité ;
nous nous embrouillons et sombrons dans le malaise.

Ce malaise fatigue l'âme :
à quoi bon fuir ceci et rechercher cela ?
Si vous désirez suivre le chemin du Véhicule unique,
N'ayez aucun préjugé contre les objets des six sens.

Quand vous ne les repousserez plus,
alors vous atteindrez l'illumination.
Le sage ne poursuit aucune tâche ;
le sot s'entrave lui-même.

Les choses sont dépourvues de distinctions ;
c'est notre attachement qui leur en confère.
Vouloir comprendre et utiliser l'Esprit,
n'est-ce pas là le plus grand de tous les égarements ?

L'illusion engendre tantôt le calme, tantôt le trouble ;
l'illumination détruit tout attachement et toute aversion.
Toutes les oppositions
viennent de la pensée.

Rêves, illusions, fleurs de l'air,
pourquoi s'exténuer à vouloir les saisir ?
Gain, perte, vrai et faux
disparaissent en un instant.

Si l'œil ne dort pas,
les rêves s'évanouissent d'eux-mêmes.
Si l'esprit ne se prend pas aux différences,
les dix mille choses ne sont qu'une unique Réalité.

En nous donnant au mystère des choses en leur réalité unique,
nous oublions le monde de la causalité.
Lorsque toutes les choses sont considérées avec équanimité,
elles retournent à leur nature originelle.

Ne cherchez pas le pourquoi des choses :
vous éviterez ainsi de tomber dans le monde des comparaisons.
Lorsque la tranquillité se meut, il n'y a plus de mouvement ;
Lorsque le mouvement s'arrête, il n'y a plus de tranquillité.

Les frontières de l'Ultime
ne sont pas gardées par des lois.
Si l'esprit est illuminé par l'identité,
toute activité cesse en lui.

Une fois les doutes balayés,
la vraie confiance luit, forte et droite.
Rien à retenir,
rien à se remémorer.

Tout est vide, rayonnant et lumineux par soi-même :
n'épuisez pas les forces de votre esprit.
L'Incomparable n'est pas mesurable par la pensée,
la Connaissance est insondable.

Dans la Réalité telle qu'elle est,
il n'y a ni autrui ni soi-même.
Si vous désirez vous y accorder,
une seule parole possible : non-deux !

Dans la non-dualité, toutes choses sont identiques,
il n'est rien qui ne soit en elle.
Les visionnaires en tous lieux
y ont accès ainsi.

Le principe est sans hâte ni retard ;
un instant est semblable à des milliers d'années.
Ni présent ni absent
et cependant partout devant vos yeux.

L'infiniment petit est comme l'infiniment grand,
dans l'oubli total des objets.
L'infiniment grand est pareil à l'infiniment petit,
lorsque l'œil n'aperçoit plus de limites.

L'existence est la non-existence,
la non-existence est l'existence.
Tant que vous ne l'aurez pas compris,
vous demeurerez agités.

Une chose est à la fois toutes choses,
toutes choses ne sont qu'une chose.
Si vous pouvez seulement saisir cela,
il est inutile de se tourmenter au sujet de la connaissance parfaite.

L'esprit de confiance est non duel ;
ce qui est duel n'est pas l'esprit de confiance.
Ici les voies du langage s'arrêtent,
car il n'est ni passé, ni présent, ni futur.

Cette version française du Sin Sin Ming est inspirée de la belle traduction de L. Wang et J. Masui (revue par le professeur P. Demiéville du Collège de France) telle qu'elle apparaît en pages 205-209 de l'ouvrage Tch'an - Zen : Racines et floraisons, numéro 4 de la nouvelle série de la collection Hermès, éditions Les Deux Océans, Paris, 1985. Certains passages ont été empruntés à la traduction de Daniel Giraud dans Seng Ts'an : Hsin Hsin Ming, traité de spiritualité Ch'an du VIe siècle, éditions Arfuyen, Paris, 1992, ISBN 2-908825-19-8.

18/10/2008

Sutras

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Maintenant le Yoga va etre expose.
2. Le Yoga est la suppression des modifications de la pensee .
3. Alors l'observateur demeure en lui meme.
4. A d'autres moments , l'observateur parait assumer la forme de la modification mentale.
5. Elles (les modifications) ont cinq varietes, dont certaines sont Klista et d'autres Aklista
6. (Elles sont) Pramana, Viparyaya, Vikalpa, sommeil (sans reves), et souvenir .
7. (De celles-ci) la Perception, l'inference et le temoignage (la communication verbale) constituent les Pramanas.
8. Viparyaya ou l'illusion est la connaissance fausse formee a partir d'un objet comme s'il fut autre.
9. La modification appelee Vikalpa repose sur la cognition verbale, en relation a une chose qui n'existe pas. (C'est un type de connaissance utile qui provient du signifie d'un mot mais qui n'a pas une realite correspondante).
10. Le Sommeil sans reve est la modification mentale produite par la condition d'inertie comme l'etat de vacuite ou de negation (de se reveiller et de rever) .
11. Le souvenir est la modification mentale causee par la reproduction de l'impression prealable d'un objet, sans rien ajouter d'autres sources.
12. Par la pratique et le detachement ceci peut etre restreint.
13. L'effort pour acquerir Sthiti ou un etat tranquille de la pensee depourvue de fluctuations est appelee la Pratique.
14. Cette pratique, quand elle est poursuivie un long moment, sans interruption et avec devotion, devient ferme dans ses fondements.
15. Quand la pensee perd tous ses desirs pour des objets vus ou decrits dans les ecritures, elle acquiert un etat d'absolu non desir qui est appele le detachement.
16. L'indifference aux Gunas, (les principes constituants ), atteinte au travers de la connaissance de la nature de Purusha, est appelee Paravairagya (detachement supreme).
17. Quand la concentration est obtenue a l'aide de Vitarka, de Vichara, de Ananda et d'Asmita, elle est appelee Samprajnata-samadhi. 18. Asamprajnata-samadhi est l'autre type de Samadhi qui apparait avec la pratique constante de Para-vairagya, qui mene a la disparition de toutes les fluctuations de la pensee, ne restant que les impressions latentes.
19. Alors que dans le cas de Videhas ou des desincarnes et des Prakrtilayas ou de ceux qui subsistent dans leurs constituants elementaires, elle est causee par l'ignorance qui resulte dans l'existence objective.
20. Les autres (qui suivent le chemin de l'effort prescrit) adoptent les moyens de la foi reverencielle, de l'energie, du souvenir repete, de la concentration et de la connaissance reelle (et ainsi atteignent l'Asamprajnata- Samadhi).
21. Les Yogis avec une ardeur intense atteignent rapidement la concentration et ses resultats.
22. En accord avec l'application des methodes, lente, moyenne, ou rapide, meme entre les Yogis qui ont une intense ardeur, existent des differences.
23. Au travers aussi d'une devotion speciale a Isvara (la concentration devient imminente).
24. Isvara est un Purusha particulier, non affecte par l'affliction , l'action, resultant des actions ou des impressions latentes qui proviennent d'elles.
25. En lui, la semence de l'omniscience a atteint son developpement majeur, en n'ayant rien de plus a transcender.
26. (Il est) Le professeur des premiers professeurs car avec lui n'existe pas de limite de temps (pour son omnipotence).
27. Le mot sacre qui le designe est Pranava ou la syllabe OM.
28. (Les Yogis) la repetent et contemplent son signifie .
29. De cela vient la realisation de L'Etre individuel et les obstacles sont resolus.
30. La maladie, l'incompetence, le doute, la desillusion, la paresse, la non-abstinence, la conception erronee, la non-atteinte de quelque etat yogi ou l'instabilite pour demeurer dans un etat yogi, ces distractions de la pensee sont les empechements.
31. La tristesse, le manque d'enthousiasme, l'inquietude, l'inspiration et l'expiration proviennent des distractions prealables.
32. Pour les restreindre (c 'est a dire les distractions) la pratique (de la concentration) dans un principe unique, doit etre faite.
33. La pensee devient purifiee par la culture des sentiments d'amitie, de compassion, de bonne volonte et d'indifference respectivement aux creatures heureuses, miserables, vertueuses ou coupables.
34. Par l'expiration et la restriction de la respiration aussi (la pensee est calmee).
35. Le developpement de la perception objective appelee Visayavati apporte aussi de la tranquillite mentale.
36. Ou par la perception qui est libre de tristesse et qui est rayonnante (la stabilite mentale est aussi produite).
37. Ou (en contemplant) une pensee qui est libre de desirs (la pensee du devot devient stable).
38. Ou en prenant comme objet de meditation les images des reves ou du sommeil sans reves, (La pensee du yogi devient stable).
39. Ou en contemplant quelque chose que l'individu aime (la pensee devient stable).
40. Quand la pensee developpe le pouvoir de se stabiliser dans les objets de moindre grandeur, ainsi que dans les objets plus grands, alors la pensee est sous controle.
41. Quand les fluctuations de la pensee sont affaiblies, la pensee parait prendre les formes de l'objet de la meditation - soit qu'il soit celui qui connait (Grahita), soit qu'il soit l'instrument de cognition (Grahana) ou l'objet connu (Grahya) - comme un bijou transparent, et cette identification est appelee Samapatti ou absorption.
42. L'absorption dans laquelle il existe une confusion entre le mot, son signifie (c'est a dire l'objet) et sa connaissance, est connue comme Savitarka Samapatti.
43. Quand la memoire est purifiee, la pensee semble etre depourvue de sa propre nature (c'est a dire, de la conscience reflective) et seul l'objet (celui qui est contemple) parait illumine. Ce type d'absorption est appele Nirvitarka Samapatti.
44. Au travers de cela (de ce qui fut dit) les absorptions Savichara et Nirvichara, dont les objets sont des sutis, sont aussi expliquees.
45. La subtilite appartenant aux objets, culmine dans le A-linga - L'immanifeste.
46. Ceux-ci sont les uniques types de la concentration objective.
47. En gagnant de la maitrise en Nirvichara, la purete dans les instruments internes de la cognition est developpee.
48. La connaissance gagnee dans cet etat est appelee Rtambhara (remplie de verite).
49. (Cette connaissance) est differente de celle derivee du temoignage ou de l'inference, parce qu'elle est relative a des particularites (des objets ).
50. L'impression latente nee d'une telle connaissance est opposee a la formation d'autres impressions latentes.
51. Par la restriction de cela aussi (a cause de l'elimination des impressions latentes de Samprajnana) la concentration arrive sans-objet, au travers de la suppression de toutes les modifications.

21/08/2008

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1. "Comment expliquer que nous voulions (chaque fois que nous ne savons pas) déterminer des causes, des buts, c'est-à-dire une causalité et une finalité ?"

 

2. "Déjà en 1739-1740, dans son Traité de la nature humaine, HUME affirmait que la causalité ne faisant peut-être pas partie de la nature, et ,'était donc probablement rien d'autre qu"un besoin de l'esprit humain".

 

3. "L'épistémologie évolutionniste considère généralement l'évolution des organismes comme un processus d'accumulation de connaissances."

 

4. "Un organisme est programmé de manière à pouvoir désapprendre rapidement ce qu'il a appris s'il arrive plusieurs fois que la coïncidence prévue ne se confirme pas."

 

5. "EINSTEIN nous a en effet appris qu'il existe un continuum espace-temps, qu'on appelle aussi espace à quatre dimensions, fermé sur lui-même, la physique a indiscutablement prouvé son existence, mais aucun esprit humain ne peut se le représenter."

 

6. "...nos modes de perception ne nous fournissent que de vagues approximations sur la structure de ce monde."

 

7. "Notre conception des causes nous influence directement, ici, sur notre planète. Elle est non seulement responsable d'une scission actuellement insurmontable dans notre conception du monde, mais elle a aussi engendré un fouillis social et environnemental dont nous ne parvenons manifestement pas à nous sortir. Et c'est précisément ce qui rend utile notre exemple."

 

8. "...la "prédiction" d'une relation causale se vérifie d'elle-même."

 

9. "Toutes les erreurs désastreuses qui en ont résulté ont la même origine : une vérification dans le domaine de la pensée est prise pour une vérification réelle et réussie dans le monde concret."

 

10."Quelque chose comme un deuxième monde est alors apparu: un monde théorique est venu s'ajouter au monde observable. Mais qui décide quand ces deux mondes se contredisent? Où trouver la vérité? Dans nos sens qui nous trompent, ou dans notre conscience à laquelle on ne peut se fier? Et là commence précisément le dilemme de l'être humain: il est désormais confronté à la coupure de son monde en deux parties -coupure particulièrement douloureuse parce qu'elle le partage aussi lui-même en deux, en corps et âme, en matière et esprit. On trouve là aussi la racine du conflit qui fait partie de l'histoire de notre civilisation depuis deux millénaires et demi : celui qui oppose la rationalisme à l'empirisme, l'idéalisme au matérialisme, les sciences exactes au sciences humaines, les interprétations causales aux interprétations finalistes, l'herméneutique au scientisme."

 

11. "L'incertitude de la connaissance est remplacée par la certitude de la croyance." (KLIX)

 

PAUL WATZLAWICK : LES PREDICTIONS QUI SE VERIFIENT D'ELLES-MEMES

 

1. "En effet la psychanalyse est une théorie du comportement humain qui repose sur la supposition qu'il existe une causalité linéaire, donc que le passé détermine le présent."

 

2. "Et, en 1959, Heisenberg lui-même dit: "Souvenons-nous que nous n'observons pas la nature elle-même, mais la nature soumise à notre méthode d'investigation".

 

3. ". .. nous sommes influencés par nos prévisions, préjugés, superstitions, désirs et espoirs - c'est-à-dire des constructions totalement mentales, qui ne correspondent souvent a aucune réalité - et à quel point aussi la découverte de tels phénomènes ébranle nos théories sur l'importance extrême de l'hérédité et des caractères innés. car il est inutile d'insister que le fait que ces constructions peuvent avoir des effets négatifs autant que positifs. Nous sommes non seulement responsables de nos rêves, mais aussi de la réalité que créent nos espoirs et nos pensées."

 

4. ". . . l'on continue, en psychologie expérimentale, à ignorer ces résultats extrêmement gênants et à soumettre les animaux comme les êtres humains à des tests avec un sérieux absolu et l'appui d'une "objectivité" scientifique, n'est qu'un petit exemple de la détermination avec laquelle nous nous défendons quand notre conception du monde est menacée."

 

5. "L'intérêt scientifique pour les placebos croît rapidement."

 

6. "Seuls les individus dont la vision du monde est fondée sur un mode pensée linéaire classique (pour qui seule une relation "objective" existe entre ta cause et l'effet) réagissent avec consternation en apprenant que l'état des patients "traités" avec des placebos s'est souvent amélioré de façon tout à fait inexplicable. Autrement dit, l'affirmation du médecin selon laquelle il s'agit d'un nouveau médicament, récemment mis au point et efficace, et la bonne volonté du patient à croire en son efficacité créent une réalité dans laquelle une supposition devient un fait réel."

 

7. ". . . les prédictions qui se vérifient d'elles-mêmes sont des phénomènes qui, non seulement ébranlent notre propre conception de la réalité, mais aussi peuvent remettre en question la conception scientifique du monde."

 

8. ".. . la réalité inventée devient réalité "réelle" seulement si le sujet qui invente croit à son invention."

 

9. "Le mathématicien HOWARD formula son axiome existentiel affirmant que "si quelqu'un prend "conscience" d'une théorie concernant son comportement, il n'est plus soumis à celle-ci, mais devient au contraire libre de lui désobéir"".

 

Paul WATZLAWICK (Intro) : L'IMPARFAITE PERFECTION

 

1. "Dans notre conception du monde, fondée sur la causalité linéaire classique, deux éléments se dégagent avec une apparente logique et nécessité : d'une part la séparation de l'observateur (le sujet connaissant) et de l'observé (l'objet connu), et d'autre part l'organisation générale du monde en fonction de paires de concepts opposés - organisation que le bon sens commun parvient à confirmer en croyant reconnaître dans l'expérience quotidienne la distinction entre cause et effet, intérieur et extérieur, jour et nuit, bien et mal, corps et âme, passé et futur, santé et maladie. Et on pourrait continuer longtemps cette énumération."

 

2. "Heisenberg notait.. .qu'un monde vraiment objectif, dénué de toute subjectivité, serait, de ce fait même, inobservable."

 

3. ". . .tout nouveau progrès social semble entraîner une diminution des libertés individuelles."

 

Paul WATZLAWICK : AVEC QUOI CONSTRUIT-ON DES REALITES IDEOLOGIQUES

 

1. "Aussi audacieux, aussi fort soit-il, et aussi fermé sur lui-même qu'il paraisse, un système n'en a pas moins une fatale imperfection : il ne peut lui-même prouver sa propre logique et cohérence."

 

2. "Kant avait déjà remarqué que toute erreur de ce type consiste à prendre les façons dont nous définissons, déterminons ou déduisons nos concepts pour les choses elles-mêmes.

 

3. ". . .quand une interprétation du monde, une idéologie par exemple, prétend tout expliquer, une chose reste cependant inexplicable: le système interprétatif lui-même."

 

4. "Shakespeare: "Le bien et le mal n'existe pas, si ce n'est dans nos pensées".

 

5. "Quand une théorie scientifique est finalement déclarée valable par décision politique, et justifie dès lors la contrainte générale exerce par la raison d'Etat, tombe le rideau de fer de l'obscurantisme."

 

6. "Plus la négation est active, plus l'objet de cette négation s'impose avec force à ceux qui le nient."

 

7. ". . .on ne peut échapper au piège d'une conception particulière que si on évite de la considérer comme un fait existant indépendamment de nous, et menant à des conclusions qui, à leur tour, "établissent" réflèxivement la "véracité" de cette conception; il s'agit bien plutôt de mettre en question ses fondements mêmes."

 

8. "Que les conditions d'une société égalitaire soient construites selon des principes marxistes ou au contraire capitalistes, le résultat est tout aussi stéréotypé. La tentative de niveler les diversités humaines naturelles mène inexorablement aux excès du totalitarisme, et finalement à l'inégalité. De la même façon, trop insister sur la liberté, comme manifester trop d'inquiétude à la protéger, aura pour résultat de la nier totalement."

 

9. "... les systèmes complexes - par exemple les sociétés humaines - sont homéostatiques, c'est-à-dire capables d'autorégulation."

 

10. "Dans les systèmes complexes le changement et l'évolution sont le produits de facteurs qui semblent d'abord constituer des déviations ou des anomalies pathologiques : mais, en fait, sans elles, le système s'enliserait dans une immuable stérilité."

 

Paul WATZLAWICK (Intro) : LA MOUCHE ET LA BOUTEILLE A MOUCHES

 

1. "Wittgenstein (Investigations philosophiques): "- Quel est ton but en philosophie ? -Montrer à la mouche l'issue par où s'échapper de la bouteille à mouches"".

 

2. "...l'univers du paradoxe est autonome ; il se situe au-delà du monde conceptuel construit à partir des catégories, en apparence universellement valables, du vrai et du faux."

 

3. "Les réalités mathématiques ne sont pas découvertes mais inventées."

 

Gabriel STOLZENBERG : UNE ENQUETE SUR LES FONDEMENTS DES MATHEMATIQUES

PEUT-ELLE NOUS APPRENDRE QUELQUE CHOSE SUR L'ESPRIT ?

 

Né à New York en 1937. Doctorat de mathématiques en 1961 au MIT. A enseigné à Harvard et Brown. Depuis 1967 il travaille sur le développement des mathématiques et la critique constructiviste des mathématiques classiques, est s'intéresse aussi depuis 1973 au langage, à la connaissance, à la communication et à la méthodologie scientifique

 

1. "Si quelqu'un se situe à l'intérieur d'un système de pensée, ce qui s'impose alors est une procédure pour en sortir, et "défaire" un certain nombre de croyances et modèles de pensée apparemment fondamentaux."

 

2. ". . . un "piège" n'est pas vu comme tel pour qui se trouve à l'intérieur."

 

3. "Accepter une croyance et l'intégrer dans une conception de monde, c'est perdre, dans certains cas, la capacité de revenir en arrière et de la remettre en question."

 

4. "Une solution à ce problème serait, à mon avis, de nous efforcer d'inventer et d'appliquer des procédures de dissolution des croyances et habitudes acceptées telles quelles."

 

5. "En même temps que nous apprenons à nous servir du langage, nous apprenons à attribuer aux autres, comme à nous-mêmes, une beaucoup plus grande maîtrise du langage que nous n'en avons en réalité. Dans la pratique courante, nous ne cherchons généralement pas plus qu'une apparence de sens."

 

6. "Et, de tout système de croyances que l'on peut effectivement défendre, je dirai qu'il "se vérifie lui-même" ou qu'il est "irréfutable"."

 

7. "Un système de croyances peut ressembler trait pur trait à un vrai système scientifique, si ce n'est pour une caractéristique essentielle qui l'en distingue: toutes les observations, évaluations, etc., sont faites du seul point de vue du système."

 

8. "On considère donc comme allant de soi que tout le monde voit les choses de la même façon ; d'où les erreurs d'interprétation des croyances et expériences des autres qui s'ensuivent presque nécessairement, puisque, en fait, tout le monde ne voit pas les choses de cette façon."



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